Un jour
se lèvera peut-être
avec violons et clarinettes
qui sera celui de la fin de nos doutes et de nos dettes
nous lècherons le sel sur nos cicatrices
nos blessures ne saigneront plus
nous parfumerons nos puanteurs de cadavres
adoucirons nos amertumes de vie aigre
labourerons nos peurs nos terreurs nos hontes
Alors peut-être ...
Accepterons-nous de renaître
sculptant nos os
tamisant nos cendres...
pour ne laisser aucun morceau
de nos anciennes vies
Un peu las toutefois
de recommencer chaque fois
ce combat hasardeux
dans l’errance, la solitude
l’incertitude...
de chaque matin nouveau
de promesses non tenues
devant l’absolu