Ohé, la folle ! Je suis avec toi, sur ta couche et j’envie ta folie
Ohé, la folle ! Je me sens si bizarre quand ta folie s’absente
Ohé, la folle ! Ton regard saphir rallume ma poussière bleue
Ohé, la folle ! J ’essaie de t’imiter mais tu me repousses dans la lumière
Ohé, la folle ! Libère-moi de ma camisole de sens et des devoirs
Ohé, la folle ! Tu laisses les loups te dévorer mais tu ne souffres pas
Ohé, la folle ! D’une pensée-éclair tu détournes les horreurs angéliques
Ohé, la folle ! Pourquoi chapardes-tu les sous-vêtements des hommes en noir ?
Est-ce pour mieux voir leurs abracadabras, leurs vrais mensonges
et leurs fausses vérités ?
Ohé, la folle ! Tu oublies de boire et de manger ! Est-ce pour mieux danser ?
Et si tu ne respires plus, est-ce pour mieux chanter ?
Ohé, la folle ! Je te suis dans tes marches exaltées au pays des rampants
Ohé, la folle ! J’ai peint des cieux noirs et des lunes sanglantes sur les murs pour toi
Ohé, la folle ! Je veux t’aider à abattre les cathédrales et les musées
Ohé, la folle ! Apprends-moi ta langue de folie pour oublier mes propres mots
Ohé, la folle ! Dans mon rêve, tu es la mère du monde prochain